Stefan & Elena
Pourrais-tu aimer un monstre tel que moi ?

Les souvenirs me taraudaient encore et encore. Les bons comme les mauvais. Mon retour à Mystic Falls commençait sérieusement à s'annoncer dur en rebondissements. Peut-être dramatique qui sait ? J'étais différent, c'était certain. Et comment les autres prendraient cela ? Comment pouvais-je m'empêcher de causer mort et tristesse derrière moi maintenant ? Maintenant je ne vois plus comment faire. Et le voulais-je encore de toute façon ? Peut-être que retourner dans ma ville natale n'était vraiment pas la meilleure chose à faire, parce qu'elle était de cette ville aussi : Elena et que je ne pouvais pas m'empêcher de penser à elle. Et si je la revoyais ? Je lui sauterais dessus pour la vider de son sang ? Mon coeur ou mon semblant de cœur sembla un instant se réveiller avant de faire apparaître mon envie de sang. La faim... Un état que je ne voulais plus contrôler. A quoi bon ? Je tuerais de nouveau, c'était certain...

Je me trouvais devant l'imposant manoir des Salvatore. Mon ancienne demeure : celle où je me rendais le plus souvent. Je n'avais jamais réellement quitté ma ville. Pourquoi ? Je ne le savais pas, quelque chose semblait m'y faire revenir et là, je ne pouvais guère dire ce qui m'a convaincu : Klaus... Elena ou autre. Mais j'étais bel et bien là, et je pouvais voir de là où je me trouvais mon ancienne chambre. Je n'envisageais même pas à revenir. Rentrant dans l'imposante demeure, je ne pris pas la peine de sonner ou frapper. Damon devait être sorti... Mon frère. Ouais, la cause de ma nouveauté surtout, mais cela appartenait au passé et allant dans le salon, je me préparais du whisky. Idéal pour étancher la soif pour un petit temps. La prochaine destination : ma chambre pour prendre mes dernières affaires laissées là. Prendrais-je la peine d'écrire une lettre ? Même pas en rêve. Mais il est clair que j'aurais du m'assurer que personne n'étaient présents. Maintenant c'était trop tard malheureusement.

Une nouvelle journée s'offrait à Mystic Fall's, une journée dans le calme enfin c'est ce que l'on peut penser, mais les apparences sont si trompeuses et les gens si manipulateur que maintenant il faut se méfier de tout le monde et ne faire confiance à personne. Cela fait maintenant peu de temps que j'ai perdu ma tante et Stefan par la même occasion et pourtant je dois continuer à vivre, je dois retourner au lycée, être forte pour mon frère et j'ai bien du mal. Aujourd'hui, j'avais cours et pourtant je n'ai pas réussi à m'y rendre, préférant rester au manoir toute seule pour profiter du calme de ce grand bâtiment. Damon était de sortie et mon frère au lycée, car pour lui, la vie continue tout de même et il n'a pas tord. Je me trouvais dans la cave pour aller chercher une bouteille de jus d'orange, dans le frigo à coté du congélateur où se trouvait les poches de sang. C'est en remontant avec le jus d'orange que je me suis rendu dans la cuisine pour prendre un verre pour ensuite monter dans la chambre de Stefan. Je n'avais rien touché et d'ailleurs c'est ici que je passe mes nuits, ayant du mal à dormir ailleurs que dans son lit. Il me manquait tellement et pourtant il avait décidé de me quitter, de partir loin de moi en devenant un monstre sanguinaire. Lorsque j'ai appris cette nouvelle j'ai eu le coeur brisé et je me suis senti abandonné même si mes amis, mon frère était là, près de moi.

Je me suis rendu dans la salle de bain pour me coiffer et enfiler une paire de chaussette pour être bien au chaud. J'étais en pyjamas et l'envie de m'habiller n'est vraiment pas présente et je m'en fiche un peu en réalité, car il n'y avait personne du moins jusqu'à ce que je sorte de sa salle de bain et que je le vois. Lui ! Il était là, dans sa chambre, dos à moi. Je n'arrivais pas à le croire, il était là dans cette pièce et mon coeur venait de s'accélérer tout d'un coup. Le revoir après tout ce temps, un énorme choque, une douleur, mais aussi une chose que je voulais plus que tout depuis un long moment. Avec qu'il ne se retourne je lui dis « Stefan ? Tu es là... ». Dis-je en ayant une voix tremblante. Il me manquait tellement et cela personne ne pouvait se l'imaginer, personne ne pouvait ressentir ce que j'ai ressenti tout ce temps jusqu'à ce moment précis.

Depuis ma propre chambre, là où j'avais tellement de souvenirs. Je me surpris à aller directement dans l'armoire où j'entreposais mes souvenirs dans chaque journal intime que j'avais pu avoir commencé et fini. Caressant le cuir de la plupart des journaux, je me perdais dans mes souvenirs, souvenirs que j'avais du mal à oublier, ou les plus proche me revenaient immanquablement. Mes meurtres, mes moments de joie avant tout ça. Cela c'était les plus marquants. La douleur, la joie, ce sentiment quand je suis avec elle. Ce choix de devoir partir pour la protéger. Tout ça, je ne pouvais lutter contre ce flot de souvenirs qui venait de m'envahir à tel point que j'en oubliais de surveiller la maison. Qui y était ? J'avais perdu toute prudence dés l'instant où je m'étais retrouvé devant le bâtiment, la demeure familiale. Là où Zach avait péri et là où nous avions tant de fois du concocter des plans. Oui, revenir n'était probablement pas la meilleure idée que j'avais eu.

« Stefan ? Tu es là... » Cette voix... Sa voix... Je sus bel et bien que je n'aurais jamais du revenir ici. Ou que j'aurais du être plus prudent. Le moment que j'avais tant redouté était semble-t-il bien là. Présent. Et vous savez quoi ? J'avais peur. Oui peur pour elle. Peur de ce que je pourrais lui faire, et si je m'attaquais à elle ? Je voulais du sang, encore et encore. C'était devenu une telle envie, un tel plaisir de tuer que j'étais devenu un monstre, même si je ne voulais surtout pas lui faire du mal, à elle ou ceux de Mystic Falls. Elle était en danger. Que pouvais-je faire là ? Partir ? Fuir loin et faire comme si elle ne m'avait pas vu ? Comme si je n'entendais pas son rythme cardiaque s'affoler ? Comme si je n'avais pas envie de l'embrasser et lui murmurer que oui, j'étais là et que mes sentiments étaient toujours là. Non, je ne le devais pas. Pourquoi ? Parce qu'être si proche d'elle, quelles en seraient les conséquences ? Je fermais mon armoire, soufflant un coup avant de me décider à me retourner. Grave erreur. La revoir... « Elena... » Ces simples mots s'échappèrent de ma gorge, aussi neutre que pourtant rempli d'un amour qu'elle ne devait pas voir. Je ne devais pas lui montrer tout ça. L'éloigner de moi est la chose à faire pour qu'elle ne court pas de risque. Pourtant, j'aimerais tant pouvoir la prendre dans mes bras et lui dire ces quelques mots qui m'avaient tant de fois fait du bien. Mais là, ce dont j'avais besoin, c'était sans nul doute d'un bon verre de whisky.